Parachutes et retraites dorées pour les Commissaires Européens

 

Article publié dans le Numéro 1866 du 3 août d'Avante, hebdomdaire du Parti Communiste Portugais

 

L'étude initiale avait été publiée en mars par Open Europe

 

Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

Les commissaires qui terminent en Octobre leur mandat de cinq ans recevront chacun, en moyenne, plus d'un million d'euros en pensions et allocations de « transition » et de « réinsertion », révèle une étude du groupe britannique indépendant Open Europe.

 

Quand ils quittent l'exécutif communautaire, les commissaires reçoivent ce qu'on appelle « l'allocation de transition », équivalente à 65% de leur salaire pendant une période de trois ans. Il s'agit prétendument d'une aide à la réintégration professionnelle des commissaires, bien que l'on se dispense de dire qu'aucun d'entre eux ne se retrouve sans emploi après leur départ de Bruxelles.

 

Ainsi, José Manuel Barroso, dans le cas où il devrait quitter son poste de Président de la Commission, recevrait en trois ans un total de 439 609 euros qu'il toucherait même s'il trouvait entre temps un emploi bien rémunéré comme l'ont fait de nombreux anciens commissaires.

 

Par exemple, Martin Bangeman, ancien responsable européen aux télécommunications, après avoir quitté la Commission, a rejoint les rangs de Telefonica, le géant espagnol du secteur. L'italien Mario Monti, ancien commissaire européen à la concurrence, a retrouvé immédiatement un poste dans la banque d'investissement Goldman Sachs. Un autre de ses collègues, le britannique Leon Brittan, également responsable à la concurrence, a été recruté par la banque suisse UBS Investement Bank. Et même l'ancien commissaire au Commerce, Peter Mandelson, est passé directement de la Commission au gouvernement britannique.


Mais au-delà des « parachutes dorés », les commissaires ont l'assurance d'une vielleisse sans souci grâce aux généreuses pensions européens qui seront payées par les contribuables. Dans le cas de Barroso, selon les calculs d'Open Europe, il touchera pour les cinq ans qu'il a passé à la tête de la Commission, une pension annuelle de 62 644 euros jusqu'à la fin de ses jours.


Du reste, dans la même veine, seulement en retraites, l'actuelle Commission Européenne coûtera aux contribuables quelque chose comme 36 millions d'euros, en supposant une espérance de vie moyenne de 16,7 ans après qu'ils aient atteint l'âge de la retraite.



Des salaires du même ordre

 


A tout cela, il faut ajouter les non moins fabuleux salaires des commissaires qui représentent une dépense totale de près de 41 millions d'euros dans ce mandat. Si nous y incluons les retraites et les allocations, l'équipe des 27 commissaires a un coût total supérieur à 79 millions d'euros.


Un « simple » commissaire gagne près de 240 000 euros par an, recevant plus de 36 000 euros en allocations de résidence et plus de 7 000 euros en allocations de représentation. En tout, sa rémunération pour cinq ans s'élève à 1 410 204 euros.


Barroso, en sa qualité de président, reçoit bien plus, soit 293 073 euros de salaire annuel, ce à quoi s'ajoutent 43 960 d'allocations de résidence et 17 000 euros d'allocations de représentation. Au total, à la fin de ce mandat, Barroso recevra 1 770 254 euros. Pas mal pour cinq ans de travail.


En terme de comparaison, Open Europe fait remarquer que le salaire annuel de Barroso est supérieur à celui du président des Etats-Unis, Barack Obama, qui touche 400 000 dollars par an.


Site d'Avante: http://www.avante.pt/

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