Les travailleurs grecs organisent une grève nationale de 24 h

Une lutte pour les droits existants de sécurité sociale

Avec d'énormes rassemblement à Athènes, Thessalonique, et dans un total de 61 villes grecques, répondant à l'appel des fédérations sectorielles et des syndicats, les travailleurs se sont mobilisés contre la nouvelle loi du gouvernement ND / Nouvelle Démocratie, qui retouche la précédente loi de SYRIZA en approfondissant la privatisation de la sécurité sociale.

La grève massivement suivie est un pied de nez au syndicalisme dirigé par les employeurs et le gouvernement, exprimé par la direction de la Confédération Générale des Syndicats (GSEE), qui défend activement la stratégie du grand capital, la compétitivité et les super-profits du capital, en conformité à la soi-disant "résilience" de l'économie.

Le gouvernement ND conserve le cadre de la loi de SYRIZA, mais y ajoute de nouvelles dispositions anti-ouvrières et anti-sociales afin de se prémunir contre d'éventuelles pertes financières telles que celles qui ont permis de rendre justice aux dizaines de milliers de retraités qui se sont engagé dans des poursuites judiciaires [ndlr.: des retraités ont saisi le Conseil d'Etat à Athènes en 2017 après que leurs retraites aient été réduites à plus de dix reprises depuis 2010].

Sous la nouvelle loi, la pension de retraite est divisée en deux parts, une pension nationale et une pension contributive, dépendante du risque et du jeu boursier. L'employé paiera ses cotisations sans savoir le montant total de la pension qu'il recevra finalement. L'Etat garantit seulement que la pension nationale minimum reste à un niveau abyssalement bas.

Les plus de 80 milliards d'euros qui ont été volé par les employeurs et l'Etat des caisses de retraites publiques ne seront pas restituées.

Les réductions considérables des pensions de retraite mises en place depuis 2010 resteront en vigueur.

L'âge de départ à la retraite avait également été augmenté à 67 ans, pour les femmes et les hommes, avec la perspective d'une nouvelle augmentation en fonction de l'"espérance de vie".

Cela pousse de nombreuses catégories de jeunes travailleurs dans les griffes des compagnies d'assurances privées, ouvrant la voie à une privatisation de la sécurité sociale publique aux mains.

Dans tout le pays, les travailleurs demandent la même chose:

- la suppression de toutes lois anti-populaires des gouvernements ND-SYRIZA qui mettent à mal la sécurité sociale.

- une sécurité sociale publique, universelle et obligatoire.

- la restitution de toutes les pensions de retraites volées

- l'augmentation du budget pour la santé et la protection sociale,  la fourniture de soins de santé de qualité et gratuits pour tous.

- la suppression de la retraite de 67 ans. Retour à un âge légal de 60 ans pour les hommes, 55 pour les femmes, et une décote de 5 ans pour ceux ayant occupé un emploi pénible et/ou dangereux.

- retour aux 13ème et 14ème mois de salaires obligatoire

- une pension minimal à 80% du salaire. Pas de pensions au-dessous de 600 euros.

- la garantie complète des pensions de retraite.

Les syndicats de classe, qui se sont ralliés au Front militant de tous les travailleurs (PAME) et qui ont permis l'organisation de cette grève, déclarent que la lutte contre cette nouvelle série d'attaques va se poursuivre. Le mot d'ordre de cette grève est le droit de la classe ouvrière à travailler et à vivre en proportion des capacités productives et scientifiques contemporaines, ainsi qu'à récolter les bénéfices de la richesse qu'elle produit. Une lutte placée dans la perspective d'un autre type d'organisation sociale, économique et politique, sans capitalistes, qui aura pour priorité de répondre aux besoins des travailleurs en matière d'éducation, de travail et de droits ordinaires.

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